Panel J’entreprends selon mes valeurs

J'entreprends selon mes valeurs main affichant un signe de paix avec les doigts

Organisé par le parcours Entrepreneuriat-études du Cégep Limoilou et par le Pôle des entreprises d’économie sociale de la région de la Capitale-Nationale (Pôlecn), en collaboration avec le programme de Sciences humaines du Cégep, le panel d’entrepreneures, J’entreprends selon mes valeurs invite toute la communauté collégiale à rencontrer des personnes inspirantes pour en apprendre davantage sur les solutions imaginées aux problématiques sociales.

Les entrepreneures-panélistes partageront les étapes de réalisation de projets collectifs concrets en compagnie de Luc Audebrand, professeur titulaire de la Chaire de leadership en enseignement sur l’engagement social de l’Université Laval.

Ce sera l’occasion de découvrir de nouvelles perspectives sur l’entrepreneuriat, sur la gestion de projet et sur les opportunités professionnelles offertes par les sciences humaines.

Les panélistes

  • Béatrice Vallière – Emerge, organisme à but non lucratif qui a pour mission de soutenir les entreprises novatrices dans leur croissance en leur offrant un service-conseil réalisé par des équipes de consultants étudiants;
  • Roxanne Lebel-Chouinard — Jeune Coop en développement durable du Cégep Limoilou;
  • Mélissa Gauvreau — Microbrasserie coopérative Le Saint-Fût;
  • Jessy Robichaud — Entrai-Dons, monnaie locale qui vise entre autres à offrir aux personnes dans le besoin un moyen de s’intégrer et d’être autonome.

Le Cégep Limoilou se joint au mouvement de l’économie sociale

L’année pandémique que nous avons traversée aura eu, malgré tout, quelques conséquences positives. Parmi ces dernières, il y a incontestablement notre prise de conscience collective du travail essentiel accompli par plusieurs de nos concitoyens et concitoyennes. En effet, les événements récents ont mis en lumière à la fois la multiplication des défis sanitaires, sociaux, environnementaux et économiques qui nous attendent ainsi que ceux et celles qui relèvent ces défis et font une différence dans leur milieu.

On pense aux « anges gardiens », à tous les travailleurs et les travailleuses invisibles, à tous ceux et celles qui s’engagent humblement, jour après jour, dans leur communauté. Bien sûr, ce travail d’engagement social ne date pas d’hier. Nombreuses sont les personnes qui œuvrent au sein d’organismes communautaires, de coopératives de santé, de coopératives d’habitation, de comptoirs alimentaires, de garderies, de services de soins à domicile, de centres voués à l’insertion à l’emploi, de centres culturels, etc. Nous connaissons l’existence de ces entreprises, plusieurs ont pignon sur rue à Limoilou. Ce qui est moins connu cependant, c’est que ces organisations constituent les parties d’un ensemble d’initiatives sociales, solidaires et durables qui composent ce qu’on appelle l’économie sociale.

Selon l’Institut de la statistique du Québec, près de 11 200 entreprises d’économie sociale étaient actives au Québec en 2016, dont 350 coopératives financières et mutuelles, 2 400 coopératives non financières et 8 400 organismes à but non lucratif (OBNL). Les revenus générés totalisaient 47,8 milliards de dollars (en incluant les filiales) et le nombre de salariés, 220 000.1 En outre, à peu près tous les Québécois et toutes les Québécoises sont, ou seront membres d’au moins une entreprise d’économie sociale dans leur vie.2 Peut-être serait-il temps d’en parler davantage?

Nous pourrions par exemple rappeler qu’en 2016, le Québec a accueilli les représentants et les représentantes de 62 pays dans le cadre du Forum mondial de l’économie sociale (GSEF2016). Qu’il est l’un des rares états du monde qui possède une Loi sur l’économie sociale et que son expertise en la matière est reconnue aux quatre coins du globe.

Qu’on pense aux OBNL, aux coopératives ou aux mutuelles, les entreprises d’économie sociale ont en commun d’avoir pour vocation autre chose que la seule maximisation des profits. Leur but est de répondre aux besoins ou aux aspirations de leurs membres ou de leur communauté.

Ces deux dernières années, Le Cégep Limoilou s’est lui aussi joint au mouvement de l’économie sociale grâce à des partenariats conclus entre le parcours Entrepreneuriat-études du Cégep Limoilou, le Pôlecn et le Conseil québécois de la coopération et de la mutualité (CQCM). Ensemble, ils ont organisé de nombreuses activités, dont :

  • Une vingtaine d’événements offerts par le Pôlecn au Cégep Limoilou, incluant une conférence virtuelle sur l’économie sociale en septembre à laquelle ont assisté 150 étudiants et étudiantes ;
  • Le lancement de la Jeune Coop en développement durable dans le cadre du programme Jeune Coop du CQCM.

Le programme de Sciences humaines qui collabore activement avec le Pôlecn depuis janvier 2020 s’implique de son côté dans l’organisation du panel ouvert à tous : J’entreprends selon mes valeurs. Les étudiantes et les étudiants du cours Démarche d’intégration des acquis en Sciences humaines (DIASH), qui assisteront à ce panel, auront la chance de :

  • Rencontrer des jeunes inspirants et engagés dans leur milieu;
  • En apprendre davantage sur des problématiques humaines et sur les solutions imaginées pour les résoudre;
  • Connaître les étapes de réalisation d’un projet collectif concret;
  • Découvrir une nouvelle perspective sur l’entrepreneuriat, sur la gestion de projet et sur les opportunités professionnelles offertes par les sciences humaines.

L’engagement du Cégep Limoilou et de son programme de Sciences humaines à l’égard de l’économie sociale témoigne de leur volonté de faire rayonner des valeurs d’entraide, de solidarité et d’innovation auprès de ses étudiants et de ses étudiantes ainsi que de la communauté.


1Source, Le Devoir, janvier 2021

2Source,  Statistique Québec - Économie sociale au Québec - Faits saillants 2016, janvier 2021

 

Dominique Thibault

Enseignante

Sciences sociales, Sociologie