Exposition photo Nitassinan, Terre d’échange, présentée au Cégep Limoilou

Extrait de Nitassinan, Terre d'échange

Du 22 janvier au 19 février à la bibliothèque du campus de Québec et du 21 février au 20 mars 2020 à la bibliothèque du campus de Charlesbourg se tiendra l’exposition photo Nitassinan, Terre d’échange.

Les photos de cette exposition ont été réalisées par deux étudiants du Cégep de Sainte-Foy qui ont eu la chance de séjourner sur la Côte-Nord, en territoire Innu, dans le cadre de leur projet d’intégration en Sciences humaines.

Pourquoi présenter cette exposition au Cégep Limoilou?

Dans le cadre du projet d’accueil et d’intégration des étudiants et des étudiantes autochtones qui se déploie dans quatre cégeps de la ville de Québec, dont le Cégep Limoilou, depuis l’automne 2018, la conscientisation de l’ensemble de la communauté collégiale aux cultures autochtones, par des activités de sensibilisation, est primordiale. Cette exposition est le fruit de la rencontre entre des Innus de la communauté de Pessamit, d’où proviennent plusieurs étudiants et étudiantes du Cégep, et ceux et celles non autochtones, curieux et ouverts à en apprendre sur la culture.

L’exposition vue par ses auteurs

Nitassinan. « Notre terre ». Époustouflant paysage enneigé. Arômes de sapins. Dans cette immensité boréale en Haute-Côte-Nord se trouve le territoire ancestral de la famille innue Kanapé. C’est chez eux, sur leur territoire de chasse, que nous avons été invités. En mars 2018, le Cégep de Sainte-Foy proposait un séjour en terre autochtone dans le but d’encourager le rapprochement et la réconciliation avec les Premières Nations. Au fil des jours et des nuits en forêt, nous avons été sensibilisés au mode de vie hivernal des Innus : promenades en raquettes, pose de pièges traditionnelle, préparation de « viandes de bois » et pêche sur la glace. Cette occasion unique nous a aussi permis de nous entretenir sur les droits autochtones et les différents enjeux qui y sont liés. L’enrichissante expérience s’est déroulée au Lac aux Perles (Asheshuaushakikan), à une trentaine de kilomètres de Labrieville, au cœur de la communauté innue de Pessamit. Au terme de cette immersion, nous avons décidé de mettre en place une exposition de photographies témoignant de la richesse de notre rencontre avec les Kanapés. Il s’agit d’une façon toute personnelle de témoigner de notre gratitude envers nos hôtes et de demeurer actifs dans cette réconciliation essentielle avec les Premiers Peuples. Tshinashkumitin d’être là. Tshinashkumitin de prendre le temps d’assister à cette exposition. Continuons à nous rencontrer, continuons à créer des ponts, continuons à être mamu, c’est-à-dire ensemble, car l’échange et le don prennent une ampleur sociale exceptionnelle; ils permettent de transcender la façon dont les relations sociales ont été institutionnalisées et de leur redonner une dimension humaine.

Niaut!

 

Antoine Laforte et Eve Méquignon, étudiants en Science humaines au Cégep de Sainte-Foy