Mieux comprendre le développement des enfants grâce à l’expérimentation

Enfants tests développement cognitif

Si l’on prend deux verres identiques contenant exactement la même quantité d’eau, et que l’on verse l’eau de l’un des verres dans un autre récipient au format différent, est-ce que la quantité d’eau demeure la même? Si l’on pose la question à des enfants, la réponse pourrait varier, selon leur âge. C’est l’une des expériences vécues récemment dans un cours de psychologie par des étudiants en Sciences humaines, profil Développement humain et société.

Dans le cadre de ce cours de psychologie, les étudiants sont initiés à toutes les étapes du développement humain sur les plans physique, cognitif, social et affectif, avec un accent important sur le développement de l’enfant et de l’adolescent. Pour illustrer les différents concepts théoriques qui sont à l’étude dans ce cours, rien de tel que d’observer concrètement la réaction d’enfants d’âge variés à différents jeux et exercices. C’est pourquoi l’enseignante, Marjolaine Verville, a fait venir dans sa classe trois jeunes enfants d’une même famille, pour observer leurs interactions.

Clara, 5 ans; Justin, 9 ans; et Olivier, 11 ans, ont accepté de se prêter au jeu avec bonheur. Leurs réactions aux différentes questions posées par l’enseignante et aux exercices d’expérimentation ont permis d’illustrer de façon très concrète à quel point ils ne sont pas au même niveau de développement, en raison de leur âge.

La plus jeune des enfants a en effet cru qu’il y avait davantage d’eau dans le verre plus étroit et plus haut que dans le verre plus large, alors que la quantité était identique. Il s’agit d’un exemple parfait du concept de non-conservation du liquide élaboré par le psychologue Jean Piaget, dont les théories sont étudiées en profondeur dans le cours. Piaget précise que la notion de conservation des liquides est généralement acquise chez les enfants autour de l’âge de 6 ou 7 ans.

Un autre exercice fort intéressant a été de comparer les réponses données par les enfants lorsque l’enseignante leur a demandé de se décrire. Pour les plus jeunes enfants, la description de soi ou des autres passe uniquement par les traits physiques (ex : cheveux bruns) alors que les enfants de 8 ou 9 ans sont capables de donner des caractéristiques qui relèvent davantage des aptitudes de la personne et de leurs caractéristiques internes (ex : bon en dessin, serviable), et que ceux encore plus âgés ajoutent davantage de nuances dans la description de leurs qualités ou de leurs défauts (ex : gentil, mais pas toujours, et serviable).

L’activité a été très prisée par les étudiants du cours, qui ont ainsi pu comprendre à quel point la théorie rejoint la pratique. Jessie Bélanger-Bisson, étudiante finissante au profil Développement humain et société, apprécie beaucoup cette façon de faire.

Pour Samuel Lesage, lui aussi étudiant au profil Développement humain et société, des activités de ce genre sont d’autant plus utiles qu’elles préparent bien aux différentes évaluations.

Les sciences humaines, c’est concret!

Samuel et Jessie seront tous deux inscrits au baccalauréat en relations industrielles à compter de la prochaine rentrée. Pour eux, le choix d’étudier en Sciences humaines est lié à une volonté de se retrouver dans des situations bien concrètes.

Jessie

étudiante finissante au profil Développement humain et société

Ce que j’aime des sciences humaines, c’est la variété des différentes disciplines qu’on nous apprend. Toutes les théories et les concepts que l’on apprend en classe, on les rencontre réellement dans notre vie quotidienne, avec nos amis ou notre famille. Ça ajoute un côté concret et surtout humain à mes études.

Le cours se terminera par l’étude du vieillissement, concept qui sera lui aussi illustré à l’aide de simulations qui seront vécues par les étudiants.

Rachelle Lanteigne

Conseillère en communication

Direction des communications et du développement institutionnel