L'enseignante en Arts visuels, Ève Cadieux, expose ses photographies à Bruxelles
Passionnée depuis longtemps par les Expositions Universelles et leurs legs dans le paysage architectural et culturel des pays qui les ont accueillies, Ève Cadieux a parcouru une douzaine de sites où se sont tenus ces événements par le passé. Le résultat donne lieu à une exposition intitulée J’ai vu le futur, en montre toute l’année à l’Atomium de Bruxelles, en Belgique.
L’enseignante en Arts visuels au Cégep Limoilou travaille à ce projet depuis de nombreuses années. La fascination d’Ève Cadieux pour les Expositions Universelles date de la petite enfance. Ses parents ont vécu l’Expo 67 de Montréal et ont largement contribué, par leurs récits, à sa curiosité pour cet événement. Dans sa démarche artistique, elle privilégie deux avenues de travail : soit elle se concentre sur l’objet porteur de mémoire et devient une archéologue-artiste, soit elle pose son regard sur les lieux en transition, comme pour J’ai vu le futur.
L’installation photographique met en scène les lieux et notamment les fameux anciens pavillons de ces expositions, parfois maintenant désertés ou en recherche d’une nouvelle vocation. Présentées en grand format sur des surfaces lumineuses dans l’Atomium, qui a servi de pavillon pour l’Exposition Universelle de Bruxelles en 1958, ces œuvres témoignent tout d’abord du temps qui passe, mais également de l’espoir envers l’avenir dont étaient porteurs ces lieux lors de leur création.
D’ici 2026, Ève Cadieux prévoit aller à la découverte de huit autres lieux ayant accueilli des Expositions Universelles et qui ont marqué l’histoire.
Elle expose en ce moment une série d’œuvres, toujours en lien avec les Expositions Universelles, à la Galerie.a de Québec. Avec Lieux improbables, elle puise dans des produits dérivés retrouvés de certaines Expos pour construire des images, fabriquer de nouveaux univers. L’origine du projet est une petite visionneuse et ses pellicules noir et blanc; un « Ciné Vue » de l’Exposition Universelle de New York de 1939. Elle a donc numérisé ces pellicules pour ensuite sélectionner des détails d’images et de textes pour les manipuler numériquement. En résultent des images imprimées où elle magnifie le grain photo, les aspérités et les déchirures pour y intervenir avec des matières picturales colorées et des formes récurrentes d’une œuvre à l’autre. À ce corpus sur papier s’ajoute une sculpture étonnante, encore issue de la pellicule de 1939, portant une réflexion sur la photographie. Finalement, des photographies en couleurs, prises par l’artiste, montrent des objets singuliers d’une collection, qui sont autant des petits jalons de cette démarche poétique. L’exposition à la Galerie.a est en montre jusqu’au 1er octobre 2023.
Exposition J'ai vu le futur
Rachelle Lanteigne
Conseillère en communication
Direction des communications et du développement institutionnel