Une étudiante Innue remet une œuvre à la sénatrice Michelle Audette

Arts visuels

Kaëna Riverin-Labbé, étudiante en Arts visuels et Innue originaire de Pessiamit, à côté de son œuvre intitulée La voix disparue

Du 11 au 14 janvier 2022, le Colloque De la diversité à l’inclusion a été webdiffusé en direct du Collège. Organisé par le Cégep Limoilou, ce colloque s’adressait aux membres du personnel enseignant et intervenant auprès de la communauté étudiante.

Invitée de marque, madame Michèle Audette, leader autochtone et sénatrice, l’une des cinq commissaires dans l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, adjointe au vice-recteur aux études et aux affaires étudiantes de l’Université Laval et conseillère principale à la réconciliation et à l’éducation autochtone, présentait une allocution portant sur la diversité et l’inclusion.

Afin de souligner la contribution de madame Audette au colloque, Kaëna Riverin-Labbé, étudiante en Arts visuels et Innue originaire de Pessamit, lui a remis une œuvre intitulée La voix disparue. Kaëna a réalisé sa toile dans le cadre du cours Peinture et phénomènes chromatiques, premier cours de peinture du programme d’Arts visuels du Cégep Limoilou, sous la direction de l’enseignante Émilie Santerre-Ayotte. L’objectif du projet était d’exploiter le phénomène de rythme visuel, les contrastes de couleur selon l’approche d’itten et la technique d’aplat. Le thème était libre. L’étudiante a choisi de peindre une œuvre à l’acrylique représentant une militante qui manifeste lors de la Journée nationale de commémoration pour les femmes autochtones disparues et assassinées. La main rouge évoque comment les autochtones, surtout les femmes, sont réduits au silence lorsqu’on essaie de parler de ces problèmes au Canada.

Kaëna Riverin-Labbé

Étudiante en Arts visuels

Remettre cette œuvre à madame Audette constitue une très grande fierté pour moi et pour toutes celles pour qui, et peut-être sans même le savoir, elle a ouvert des sentiers qui pouvaient sembler inaccessibles aux jeunes des communautés. Mme Audette est, pour ces jeunes, un modèle de persévérance qui nous prouve que tous les rêves sont possibles. Je suis contente de savoir qu’elle l’affichera dans son bureau parlementaire.

Chantal Arbour, directrice générale du Cégep, s’est dite aussi fort heureuse de cet échange : « Je suis d’avis que c’est un bon exemple d’inclusion. Une enseignante a accepté la création d’une toile décrivant le vécu d’une étudiante lors d’un travail de session, un vécu différent des autres. En plus de recevoir une note pour son travail, l’étudiante a vu son travail récompensé en transmettant son œuvre à une idole, une femme provenant du même milieu qu’elle et qui a gravi les échelons de réussite en réussite. C’est inspirant pour tous! »

Après la présentation de madame Audette ont suivi des témoignages d’étudiants et d’étudiantes autochtones qui ont partagé les embûches rencontrées au cours de leur parcours scolaire et les moyens déployés pour persévérer.

Anaïs Vachon

Diplômée en Sciences humaines

Merci beaucoup d’avoir pensé à moi pour le témoignage! C’est tellement le fun de voir les écoles penser à s’adapter à la diversité culturelle! Comme ça, je me sens plus acceptée en tant qu’autochtone!

Le Colloque De la diversité à l’inclusion fut un événement d’envergure, réunissant les différentes catégories d’employés du Collège et une centaine d’invités provenant d’autres collèges de la région de Québec. Tous les participants et les participantes étaient animés par le désir commun d’en apprendre davantage sur les étudiants et les étudiantes issus de la diversité.

L’événement visait à les outiller pour mieux connaître les différentes réalités étudiantes, mieux accompagner et mieux intervenir en fonction des besoins. Cinq thématiques distinctes ont été abordées tout au long des échanges de la semaine : les étudiants et les étudiantes autochtones, la diversité sexuelle et la pluralité de genre, les étudiants et les étudiantes internationaux ou issus de l’immigration récente, l’anxiété et les difficultés d’apprentissage qui en découlent ainsi que le vivre ensemble.

Josyka Levesque

Conseillère en communication, Responsable des relations avec les médias

Direction des communications et du développement institutionnel